Friday, July 25, 2008

Valérie

Un jour, il faudra que tu m’expliques comment tu peux avoir les mains aussi douces.
C’est dingue quand même, depuis le temps qu’on se connaît, j’ai toujours pas compris comment tu fais.
On dit toujours que la peau des bébés est ce qu’il existe de plus doux au monde, et jamais je n’oserai demander à quelqu’un de comparer de peur de faire tomber un mythe né dans la nuit des temps.

J’adore te prendre la main, que ce soit la gauche, la droite, cela ne fait aucune différence, je les caresserai pendant des heures.

En glissant mes doigts sur le dos de ta main, en les descendant ensuite le long de ces doigts interminables, sans oublier de passer au dessus de tes superbes bagues, et je ne dis pas ça parce que j’y vois ma bague de fiançailles et notre bague de mariage, tu me connais… le voyage se termine toujours sur le vernis de tes ongles, toujours impeccables, ni trop longs, ni trop courts.

Tu savais que tu pouvais faire mannequin pour certaines parties de ton corps seulement ?
J’ai lu un article là-dessus de la semaine dans un magazine, et à coup sûr, les plus grands joailliers te choisirais comme support pour leur bagues, je suis prêt à le parier !

Par contre, pour les produits de maquillage, tu causerais leur faillite à tous tant tu n’en as jamais eu besoin.
Ton visage est tellement doux, c’est dire si le niveau est déjà difficile à battre, mais ton regard, tes yeux… rien que de les regarder, j’en tremble encore.
Je n’en ai jamais vu d’aussi parfaits, leur couleur, leur forme, leur contour, cils et sourcils… cet ensemble là vaut aux miens tout l’or du monde, et si nous n’étions pas mariés depuis si longtemps, promis, je te drague !

Je ne parle même pas du dessin de ta bouche, en fait, je dois y passer tellement de temps, que je me demande vraiment si nos amis ont la moindre idée de ce à quoi elle ressemble.

J’allais oublier ton nez, mais la seule qui t’aurait à coup sûr jeté un sort, c’est Cléopâtre car si elle est (en partie) entrée dans l’Histoire, c’est aussi grâce à cet atout… tu l’aurais balayée de tous les dictionnaires

Quant à ta coiffeuse… au début, je dois t’avouer que j’étais un peu jaloux.
Je me suis même demandé si je n’étais pas avec le temps devenu possessif, tant tu passais du temps chez elle, mais cela aurait été une injure à ta fidélité et cet amour indescriptible qui nous unit depuis si longtemps.
Ceci dit, quand je te regarde avec toutes ces mèches de couleurs différentes, savant mélange de blond, brun, roux, il faut rendre à César ce qui appartient à César (Cléopâtre aurait apprécié que je le mentionne je pense…), c’est presqu’une œuvre d’Art tant c’est beau et vivant au contact des rayons du soleil.

D’ailleurs, tant qu’on en parle, on peut bien le remercier aussi celui là… 2 heures à peine dehors suffisent pour que d’un coup de baguette magique, il satine ta peau couleur miel, du plus bel effet s’il en est.

Tu sais que je commence sérieusement à te soupçonner de magie, bien plus blanche que noire, pour ainsi rassembler naturellement l’ensemble des Eléments à ta cause.

Je pourrais parler du reste de ton corps, mais je risque de faire rêver le commun des mortels tant tu es… belle, parfaite.
Donne-moi une feuille, un crayon, et sur base de la perfection, je te dessine telle que tu es en moins de cinq minutes.

Maintenant que j’y pense, tu serais une Elfe, voire, soyons fou, une Fée déguisée en humaine que je ne serai qu’à demi surpris.

Rien à faire, il me suffit de te regarder pour penser… « Je t’aime ».
J’ai dû te le dire moins d'une fois sur cent que je l’ai pensé, mais rien à faire, même si cela est universel et semble tout dire, ces quelques mots me semblent bien dérisoires en regard de l’émotion qui me submerge à chaque fois que je te regarde.

Il paraît que ça se voit d’ailleurs, j’ai été trahi par ce petit sourire qui se dessine au coin de mes lèvres quand mon regard s’attarde sur toi.
D’après de récentes statistiques, tu remercieras tes copines et mes potes, ils sont maintenant près de soixante-quatre à le penser… très fort.
Tu peux être fière de toi, tu as fait de moi quelqu’un d’heureux.

D’ailleurs, tu vois, il est de nouveau là ce petit sourire… il suffit que je te regarde pour qu’il apparaisse, une réaction chimique, voire physique certainement.

Quoi ? Tu ne le vois pas ? Tu dois bien être la seule, à moins que… attends, c’est normal, il y a de la pluie qui le cache, voilà, c’est effacé, c’est mieux non ?

Comment ?

Désolé ma chérie, je dois te laisser, ils doivent refermer ton cercueil maintenant, tu me manques déjà... tu n'as même pas idée.

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